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    34 Ans déjà ........

    "Gilles Villeneuve "                                                   40 Ans déjà ……

     

    Tu resteras toujours dans nos cœurs !!

     

    Ce que certains ont dit :

     

    René Arnoux, ancien adversaire de Villeneuve en F1:

    Le souvenir de Gilles reste intact dans ma tête, et dans la tête de beaucoup de gens. Il a marqué énormément une époque, surtout la période où il était chez Ferrari. Il m'a marqué par ses qualités humaines, sa sensibilité, sa générosité. Autant de générosité, il n'y avait que Gilles qui avait ça.

     J'appelais Gilles l'acrobate sur les circuits, parce qu'il était en équilibre sur un fil. Souvent les acrobates ont des balanciers. Gilles n'avait pas de balancier, il avait sa voiture.

    Où on l'aimait ou on ne l'aimait pas. Mais, pour moi, c'était quelqu'un d'adorable. Bien sûr, il avait son franc-parler. Par exemple, si les pneus ne marchaient pas, il disait que les pneus, c'était de la merde. Il était très direct. M. Enzo Ferrari aimait beaucoup ce côté naturel, spontané. Quand la voiture marchait bien, il le disait.

    Gilles disait les choses pas méchamment, mais vraiment avec le naturel de ce qu'il venait de vivre, ce qu'il venait de faire sur le circuit. C'était ça Gilles.

    Ce côté-là, il ne l'a jamais perdu, et je trouve que c'est une belle qualité.

    À six tours de la fin de ce Grand Prix de France en

    1979, il y a eu la fameuse passe d'armes. C'était très spectaculaire, et ça ne pouvait se passer qu'entre lui et moi.

    Même si on ne se connaissait pas très bien, il y avait le respect. À aucun moment, l'un des deux n'a pensé abandonner le combat, car en levant le pied, avec les roues encastrées, c'était le décollage immédiat, et ça aurait pu être dangereux. J'avais une confiance totale en lui, il avait une confiance totale en moi. On roulait quand même en ligne droite à  240 km/h. Sur le podium, tout le monde pensait qu'on allait se taper dessus. On s'est serré la main et on a éclaté de rire.

    Dijon a raffermi cette amitié, a consolidé ce qu'on ressentait l'un pour l'autre, cette estime, cette générosité. Je pense qu'on avait le même caractère, la même façon de voir la vie, de voir les choses, de voir les courses.

    Après cela, sur les circuits, souvent je mangeais chez Ferrari ou il venait manger chez Renault. Je sais qu'il m'aimait beaucoup, et moi je l'aimais beaucoup. C'était réciproque. Moi, j'aime bien les gens qui disent ce qu'ils pensent, qui sont sincères. Chaque parole chez Gilles était sincère, il disait vraiment ce qu'il avait sur le cœur. Il n'y a qu'avec ça qu'on peut construire une vraie amitié.

    Patrick Tambay, ami personnel de la famille et ancien pilote Ferrari:

     Il est arrivé de son Berthier, son Québec natal, sans aucune crainte. Il venait s'attaquer au monde de la F1 sans aucun complexe. Avec beaucoup de spontanéité, de générosité, de sourire, de sympathie. Il attirait la sympathie.

    Quand on était derrière Gilles Villeneuve en piste, c'était de la fumée derrière les pneumatiques! C'était des positions très acrobatiques. Il adorait le survirage, avec l'arrière en dérive. Je me souviens d'une course à Zandvoort. Il avait perdu la roue arrière, et avait continué à rouler comme un fou furieux, pour éventuellement rentrer aux stands. Et le public était enthousiasmé par son style de pilotage généreux, total, qui savait aussi être très sage et intelligent. Rappelez-vous de cette course à Madrid sur le circuit de Jarama, en 1981, avec tous ces pilotes derrière lui. Il était en tête avec une voiture moins rapide que les autres. Et il avait réussi tout le GP à les contenir. Il savait dépasser les limites, mais aussi contrôler cette fougue. Il l'a démontré plusieurs fois.

    J'étais aux États-Unis le 8 mai 1982. Je courais en Can-Am dans une équipe américaine. J'ai appris sa mort par les nouvelles le soir à la télévision.

     Il est parti comme Ayrton Senna, Patrick Depailler,

     Didier Pironi, comme des pilotes de chasse qui partent au champ d'honneur et qui ne reviennent pas. En pratiquant son métier, mais surtout sa passion. On le regrette, on pense à tous ces bons moments que nous avons passés. Là où il est, il a retrouvé ses copains. Il a eu de la chance de partir en pratiquant sa passion, c'est mieux que de mourir d'une grave maladie.

    Après les obsèques de Gilles, c'est Didier Pironi qui m'a appelé pour m'offrir de le remplacer. Je me suis posé la question si je voulais revenir en Europe, si je voulais aller chez Ferrari après le drame. J'ai mis quelque temps à analyser tout ça. Et avec des amis qui m'ont poussé à le faire, j'ai accepté. J'avais une mission à prouver. Lors des courses, l'environnement de Gilles a été d'un grand secours, une aide pour moi. Ça a été le moment le plus important de ma carrière grâce à Gilles.

    Quand au GP de Saint-Marin 1983, je me suis installé à la place où était Gilles l'année d'avant, les fans étaient conscients de ce qui se passait. Il y avait des messages partout: « vince per Gilles ». Ils me transmettaient le message: fais-le pour le venger. C'est comme cela que je l'ai reçu. Ça a été très dur pour moi pendant les 30 minutes sur la prégrille. Mais il y a eu des circonstances incroyables durant cette course, et la voiture 27 a gagné, le numéro que Gilles avait utilisé dans les bons et les moins bons moments.

    Les témoignages après la victoire, c'était incroyable. Même Joanne m'a téléphoné avec le sentiment de me dire: Gilles est vengé. C'est un peu dur à dire, c'est ce qui est ressorti de l'instant même de cette victoire en 1983.

    Jackie Stewart, triple champion du monde de F1

    Il était certainement le pilote le plus excitant de son époque. Pour moi, il était le Nuvolari de son époque (NDLR: Tazio Nuvolari, pilote italien de Grand Prix dans les années 1930).

    Les foules l'adoraient, qu'elles soient italiennes ou canadiennes, car il pilotait de façon extravagante. Il arrivait à dominer sa voiture, et il avait une foi inébranlable. Il avait un charme et un charisme qui séduisaient tout le monde.

    Il était très populaire. Bien sûr, il n'a jamais gagné le titre mondial, et a remporté peu de courses (NDLR: 6 en 67 courses disputées), mais Ferrari à cette époque n'était pas l'équipe d'aujourd'hui.

    J'avais un respect formidable pour Gilles. Il est devenu un ami, et j'ai assisté à ses funérailles. Gilles a été un homme important de son époque.

    Richard Spénard, ancien équipier de Villeneuve en formule atlantique:

    Si on y pense encore 25 ans après, c'est qu'il a vraiment marqué le sport automobile. Il avait des qualités qui rendaient le sport automobile spectaculaire. Il n'y a plus de spectacle à la Gilles depuis plusieurs années. Les voitures ne s'y prêtent plus autant qu'avant.

    J'ai réalisé qu'il est devenu un pilote accompli et spectaculaire grâce à toute son expérience en compétition motoneige. Il est monté en F1 grâce à ses années en motoneige.

    Il avait un style particulier, grâce à la motoneige. Il était hyper agressif. Il y avait le caractère évidemment, mais il avait l'avantage d'avoir vécu beaucoup de compétition avant de se produire en voiture. Quand il est arrivé en formule, faire des essais et améliorer le comportement de sa voiture, c'était normal, alors que nous, on se limitait à notre pilotage, en essayant d'aller plus vite. Gilles avait un autre bagage.

    On a oublié les difficultés qu'il a traversées, et comment il pouvait être un des nôtres. On se souvient simplement de ses victoires en F1 et de son côté spectaculaire. Mais comme j'étais là du début, j'ai pu connaître son évolution, la façon dont il vivait dans son motorisé à Berthier sur le bord du chemin à sa vie à Monaco.

    Il n'avait pas changé (à Monaco). À la place d'avoir le pied au plancher dans un pick-up, il avait le pied au plancher dans une Ferrari.

    Je me souviens de sa mort comme si c'était hier. J'étais à l'hôpital du Sacré-Coeur pour un rendez-vous avec le Dr Marc Dancosse, qui était aussi pilote. C'est lui qui m'a dit que Gilles venait d'avoir un grave accident. Il n'était pas encore décédé, et on a suivi ça.

    Ce qui m'a marqué, c'est la violence de l'accident, une violence qu'on avait rarement vue avant. On n'a pas vu l'impact, mais tout ce qu'on a vu, c'est le corps de Gilles qui a été éjecté de la voiture. C'était choquant.

    C'était une tragédie, Gilles était au sommet de son art. Il est décédé en faisant quelque chose à la limite. Mais ce n'était pas juste son erreur. C'était une combinaison de circonstances.

    Patrick Carpentier, pilote de la série Grand-Am en 2007

    Pour moi, et pour tous les pilotes au Canada, Gilles a eu une grosse influence.

     Si j'ai commencé à courir, c'est grâce à Gilles. Surtout que mon père a beaucoup couru contre lui en motoneige. Je l'ai donc rencontré avec mon père, mais j'étais trop jeune pour m'en souvenir. On l'a suivi dans sa carrière par la suite. Donc, c'est sûr qu'il m'a influencé.

    Il a été, et il va rester un des pilotes les plus spectaculaires. Ce n'est pas nécessairement lui qui allait gagner bien des championnats du monde. Mais sa façon de piloter représente bien la raison d'être du sport automobile: donner un spectacle vraiment incroyable.

    C'est pour cela que j'ai commencé à courir, et c'est ce qui m'a intéressé dans la course.

    Vingt-cinq ans plus tard, on parle encore de Gilles, surtout quand on s'adonne à revoir une vidéo de ses courses. Surtout celui de sa bataille avec René Arnoux (au Grand Prix de France en 1979). Ce sont des moments qui ont marqué l'histoire du sport automobile.

    Si on a tous eu une chance de faire de la course, c'est grâce à Gilles. C'est lui qui a popularisé le sport de type formule au Canada.

    Palmarès en Formule 1 

     

    Année

    Equipe

     

     

    1977 McLaren-Ford

    1978 Ferrari

     9e

    1979 Ferrari

    2e

    1980 Ferrari

    10e

    1981 Ferrari

     

     

     


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